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Semaine de l'industrie : changer de regard sur l'usine grâce aux neurosciences

Operateur-usine

Cette semaine se déroule la Semaine de l'Industrie, grande manifestation nationale, organisée par le ministère de l'économie et des finances. De nombreux industriels se mobilisent, dont la Fondation AMIPI. A cette occasion, Jean-Marc Richard, président de la Fondation, interpelle et invite à changer de regard sur l'usine, grâce aux neurosciences.

 

« En permettant la répétition d'apprentissages (et non pas de tâches) dans un cadre collectif scientifiquement pensé, le travail manuel industriel développe le cerveau et plus précisément les connexions synaptiques. Par ce processus, fondé sur le principe de la plasticité neuronale, l'usine devient ainsi un lieu de thérapie, qui permet à des publics fragilisés par une déficience intellectuelle ou sociale de développer leurs capacités cognitives, d'acquérir des compétences et savoir-être professionnels et de trouver un emploi durable en entreprise."
 

Operateur-usine
 

 

"On estime en France à 600 000 le nombre de personnes en situation de handicap, en capacité de travailler mais privées d'emploi. Dans ce contexte, pourquoi fermer les usines, si le travail en usine et ses apprentissages permettent de gagner en autonomie ? Une personne ayant gagné son autonomie grâce à ces apprentissages, insérée dans une entreprise non seulement ne coûte plus rien à la collectivité, mais devient contributrice à l'économie par son activité, sa consommation et ses impôts.

Ce calcul de bon sens n'est-il pas une invitation à repenser d'urgence la place des usines mais également les modalités de leur organisation au service du développement des personnes? Ne faudrait-il pas, pour toute activité, mesurer sa performance sur des critères de qualité et d'innovation de produits, mais aussi sur des critères de développement humain que les neurosciences permettent de mettre en valeur aujourd'hui ?

En France, rien n'est inéluctable et il n'y a aucune fatalité : Maurice Vendre a développé 7 usines de 100 personnes chacune, dans une activité de câblage automobile, pourtant facilement délocalisable avec 80% de main d'œuvre.

Changeons de regard sur l'usine, voyons-la comme un lieu vital pour nos territoires, où se jouent potentiellement le développement des plus fragiles d'entre nous et la cohésion de toute notre société. »